Le trafic d’ivoire. Un sujet peu glamour à première vue et derrière lequel se trouve une issue dramatique pour une espèce toute entière. Mais alors, pourquoi vouloir en parler ? En tant que grands amateurs de la culture africaine et de ce qu’elle représente, nous sommes aussi deux amoureux des animaux et de la cause animale. Alors que nous étions partis à nous intéresser du sort des grands singes victimes du braconnage sur le continent africain, l’actualité nous a ramené sur la piste des pachydermes. Le nouveau classement de l’espèce comme étant « en danger » et « en danger d'extinction » a pour nous était un déclic. Outre le fait de parler de ce fléau planétaire, notre envie a aussi été celle d’aborder la question des populations locales qui acceptent de participer à ce trafic au péril de leur vie ou de lourdes sanctions pénales. Qui sont-ils ? Pourquoi participent-ils ? Quels sont les risques qu’ils encourent ?

 

Afin de réaliser cette enquête, un long travail de recherche a été nécessaire afin de nous documenter. Ainsi, de nombreux rapports réalisés principalement par de grandes ONG (WWF, IFAW, UNODC, GAFI, etc.) ont été notre source d’informations de départ.

Il nous a aussi fallu prendre contact et rencontrer différents acteurs, qu’ils s’agissent de politiques, associations, professionnels du dark web ou institutions nationales. De Lyon à Paris en passant par Bordeaux et même jusqu’à Abidjan ou Cap Town, cette enquête nous a fait rencontrer l’ensemble des spécialistes nécessaires au traitement de notre sujet.

 

Malheureusement, et parce que la crise sanitaire liée au Covid-19 nous en a empêché, nous n’avons pu nous rendre nous-même sur les terres du continent africain pour rencontrer directement les populations locales sur place.

Aussi, certains interlocuteurs n’ont pas souhaité donner suite à nos demandes malgré plusieurs relances. C’est le cas notamment des géants du numérique Ebay, Le Bon Coin, Instagram, mais aussi de certains officiels comme les ambassadeurs d’Afrique du Sud, du Kenya, du Congo et de Côte d’Ivoire basés en France. Michelle Gilbert, directrice de la communication de Facebook France n’a quant à elle pas souhaité donner suite à notre demande malgré un début de réponse.

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Eva Françoise et Kévin Comby